L'amplitude
A = mètres par cycle (m/cycle)
En nage alternée (crawl, dos crawlé): 1 cycle=2 coups de bras.
En nage simultanée (brasse, papillon):1 cycle=1 coup de bras.
Mesure de l’amplitude
A moyenne= Longueur /nb de cycle (inclut départ, virages)
A nage= distance nagée/ nb de cycle (n'inclut pas le départ et les virages)
Evolution Historique de l’Amplitude pour le 100m NL
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Evolution de l'amplitude en scolaire (50m)
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Comparaison de l'amplitude entre des experts et débutants sur une même distance
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Progression pour augmenter l’amplitude de nage
La bonne manière de faire progresser l’amplitude c’est d’augmenter la propulsion et diminuer les résistances à l’avancement en optimisant la synchronisation de la nage autour d'une bonne équilibration.
L’objectif premier est d’abord de mettre en place une équilibration de nage qui offre le moins de résistance. Pour pouvoir être plus efficient, il faut pouvoir glisser, être le plus hydrodynamique. On veillera à structurer la nage autour d’un axe horizontal. L’étude du crawl est intéressante car n’ayant pas de contraintes réglementaires, la démarche didactique s’appuie essentiellement sur les principes mécaniques. L’utilisation de palmes, de pull-buoy, de tuba frontal, d’une inspiration 5 temps permettent de faciliter l’organisation de la nage.
Ne vous focalisez pas tout de suite sur l’inspiration mais plutôt privilégiez une équilibration la plus horizontale avec un ancrage visuel dirigé verticalement. Il vaut mieux d’abord nager bien sur une courte distance puis mettre cette technique à l’épreuve du placement inspiratoire. Ce placement sera d’autant plus facilité que les repères de la technique de nage seront en place et l’expiration synchronisée avec les trajets moteurs. Ce n’est que dans un dernier temps, que l’on exigera une inspiration brève, en fin de trajet moteur et qui ne crée le moins de résistance. Le débutant pense tout de suite à résoudre le problème respiratoire alors que l’entraîneur priorise l’équilibration de la nage et une bonne propulsion. Le placement inspiratoire ne venant qu’ensuite.
Vous diminuerez également les résistances si vous vous grandissez. Vous devez sentir ce grandissement jusqu’au bouts des doigts des mains. Une bonne progression consiste alors à apprendre les trajets moteurs des bras, un bras après l’autre pour les nages alternées, en gardant le bras qui « ne travaille pas » dans le prolongement du corps. Il participera ainsi au grandissement et au gainage du corps pour une meilleure transmission de la force propulsive (construction de l’axe tonique). C’est la synchronisation que l’on appelle le rattrapé. Ce bras qui « ne travaille pas » est donc bien essentiel pour l’hydrodynamisme mais également permet d’isoler la concentration sur le trajet moteur du bras actif.
Le trajet moteur efficace permet d’augmenter l’amplitude de sa nage. Il s’agit d’abord de rechercher un appui loin devant et de pousser loin derrière. Prenez des repères kinesthésiques : repère devant grâce au bras dans le prolongement de l’axe du corps et repère derrière par l’intermédiaire du touché de la cuisse par le pouce. Ensuite, l’orientation de la poussée globalement vers l’arrière avec un coude haut rendra l’appui plus efficace. Enfin, une fois l’organisation spatiale du trajet moteur mis en place, vous chercherez l’accélération du trajet moteur.
La coordination entre les bras est essentielle pour éviter du cavalement, des à-coups dans la propulsion. Pour favoriser l’amplitude et l’efficience, le semi-rattrapé est intéressant et représente un très bon compromis. Le nageur garde un bon hydrodynamisme en maintenant le bras devant comme un foil qui bénéficie d’un effet de portance. Dés que le nageur veut aller plus vite, il devra privilégier une coordination en opposition afin d’éviter un temps mort moteur.
La natation est un sport d’auto projection. Ce n’est pas l’appui qui passe de l’avant vers l’arrière du nageur mais c’est le nageur qui se projette à partir d’un appui plus ou moins solide selon son niveau. Un appui est donc une résistance sur la laquelle on s’appuie pour se propulser (on l’appelle résistance propulsive). Le crawl vient du terme « to crawl » en anglais qui signifie ramper. Pour aller chercher loin devant, le nageur doit être en appui derrière comme pour ramper. Sans appui derrière sur la poussée, la recherche d’appui se fera moins en avant. Rien ne sert de dire d’aller chercher loin devant mais il faut dire de pousser loin derrière pour aller chercher loin devant. Sachant depuis Léonard De Vinci que notre envergure est sensiblement égale à notre taille, un nageur avec de bons appuis aura une amplitude de nage égale à sa taille.
C’est la maîtrise progressive de l’ensemble de ces points qui permettront au nageur d’augmenter son amplitude de nage et donc son efficience. L’amplitude est bien une conséquence du développement de la motricité.
Pour passer de l’efficience à l’efficacité, le nageur introduira plus de fréquence gestuelle. L’amplitude ne suffira plus, il faudra gérer le rapport amplitude/fréquence pour d'aller le plus vite sur la distance choisie.