cycle 2: test de Savoir-nager

L'évaluation s'effectue en deux parties séparées par un temps de récupération.

  • Effectuer un enchaînement d'actions sans reprise d'appuis, en moyenne profondeur, amenant à s'immerger en sautant dans l'eau, à se déplacer brièvement sous l'eau (par exemple pour passer sous un obstacle flottant) puis à se laisser flotter un instant avant de regagner le bord.
  • Se déplacer sur une quinzaine de mètres sans aide à la flottaison et sans reprise d'appuis.

Ces 2 tests révèlent des compétences différentes. Elles peuvent être hiérarchisées dans un souci purement pragmatique et sécuritaire.
La première partie du test consiste à rappeler que savoir-nager n'est pas uniquement se déplacer à la surface.
En effet, réaliser une distance à la surface est primordial, pour rejoindre un bord même si l'enfant n'accepte pas l'immersion de son visage. C'est une compétence vitale même si elle doit être enseignée dans un second temps.

D'abord, solliciter l'enfant sur 4 thèmes

Pour ne pas placer immédiatement l'enseignement de la natation sous l'angle sécuritaire, il est très important de s'assurer des pré-requis liés à une entrée volontaire dans l'eau, une acceptation de l'immersion totale, d'un petit déplacement orienté sous l'eau et de la capacité à se laisser flotter. Ces 4 thèmes doivent être tous sollicités dans le cycle.

Puis, se maintenir longtemps

L'objectif à atteindre, avant le déplacement, sera de rester dans l'eau où l'enfant n'a pas pieds, le plus longtemps possible, sans forcément se déplacer.
Faire "la planche" ou "l'étoile de mer" sur le dos est une situation sécurisante qui permet de se maintenir à la surface longtemps sans que la respiration soit gênée. L'enfant flotte naturellement très bien. De plus sur le dos, en position plus ou moins horizontale, il ne subira que très peu de variation de poussée d'Archimède. L'équilibration sera aisée.
Cette situation peut être transposée, dans un second temps, à la position ventrale.
Pour respirer, l'enfant pourra apprendre à passer de la position sur le ventre à celle sur le dos. Il se limitera ensuite progressivement à un redressement et à une rotation de la tête pour inspirer. Cela nécessite de construire l'indépendance des mouvements de la tête par rapport à ceux du tronc. Ce sera une habileté très intéressante pour la suite des apprentissages.
La situation du " YO-YO" à partir de la position verticale de terrien peut-être une situation intermédiaire aux 2 précédentes. L'enfant comprend qu'il flotte, ressent sa ligne de flottaison au niveau du nez et observe ses variations en fonction de sa respiration et de son volume immergé. Plus mes poumons sont remplis d'air, mieux je flotte. Lorsque j'expire, je flotte moins bien. Lorsque je sors la tête, je m'enfonce. Lorsque ma tête se retrouve complètement immergée, je remonte. L'objectif recherché devient alors de se maintenir le plus longtemps en surplace, en liant une expiration sous marine à une inspiration brève coordonnée avec une bascule de la tête et/ou des mouvements de maintien des mains et/ou des jambes. Grâce à la maîtrise du YO-YO, l'enfant peut rester longtemps dans l'eau. Il accède au savoir-nager.

Ensuite, se déplacer à la surface

Ce sera ensuite à partir de l'équilibre statique accepté et maintenu (sur le dos, verticalement, et sur le ventre), que l'on construira les notions d'appuis pour se déplacer à la surface.
Une nouvelle fois, partir de l'équilibre dorsal, sera plus facile. L'enfant devra sentir l'appui des mains sur l'eau et rechercher les mouvements les plus efficients. Des petits mouvements godillés des mains permettent de ressentir cet appui et ne perturbent pas l'équilibre de l'enfant. Il en est de même pour des petits battements de jambes. Ce travail analytique peut se faire avec des aides à la flottaison pour se concentrer sur les effets de ces premiers mouvements propulsifs.
A partir du "YO-YO", nous pourrons développer la même méthodologie concernant les déplacements.
Progressivement, l'enfant ressentira et comprendra la nécessité de s'allonger pour diminuer les résistances à l'avancement.
Pour nager sans effort, la position ventrale horizontale deviendra une position de référence. De la construction du corps flottant, nous passerons à l'étape de la construction du corps-projectile...

Pour faire de l'éducation physique...

Parallèlement aux apprentissages moteurs, les enfants devront s'inscrire dans une démarche d'éducation à la sécurité, de prise de conscience du danger et de ses capacités. Demander simplement aux enfants d’annoncer à l'avance la distance, le parcours où la technique utilisée qu'ils compte réaliser contribue à les rendre lucides et responsables de leurs actions.