Savoir Nager
Il est admis depuis de nombreuses années que l’enfant, lorsqu’il sort du système scolaire, doit savoir lire, écrire, compter et ...nager.
Encore faut-il définir ce que « savoir nager » signifie! La difficulté à le définir provient de sa formulation. La langue française emploie le mot « savoir » comme quelque chose de définitif, un « tout ou rien », on sait ou on ne sait pas. Nous pouvons faire un parallèle avec les significations du savoir lire. Cela peut être, reconnaître des mots, ânonner, lire de manière audible, être capable de faire de la lecture rapide, prendre plaisir à lire un roman... Il semble donc intéressant de dégager un tronc commun, permettant par la suite de diversifier les pratiques : lorsque nous savons lire, nous savons lire de la même façon que ce soit pour faire de l’histoire, de la géographie ou du calcul...
Ainsi, l’enseignement de la natation est devenu un impératif de sécurité qui ne peut échapper à la responsabilité de l’institution scolaire. A travers une circulaire de 2004, l’école doit assurer la construction de compétences indispensables à la maîtrise de la sécurité des enfants.
Pouvions-nous nous contenter de la « définition réglementaire » qui définissait le non-nageur, pour l’Education Nationale de 1965 à 2004, comme celui « susceptible de ne parcourir que moins de 50 m en eau profonde » ?
Depuis la circulaire du 13 07 2004, le législateur a défini un premier degré d’autonomie de l’élève. L’objectif minimum est de réaliser en cycle 2 un parcours de taches et 15 m sans brassière ni reprise d’appui et si possible d’atteindre le niveau de l’ASSN (attestation scolaire de savoir nager) en cycle 3.
Les textes officiels qui organisent et définissent l’enseignement de la natation dans le cadre scolaire ne résument en aucun cas la natation et le « savoir nager » à l’apprentissage des nages codifiées.
Le savoir nager est une autonomie dans l’eau qui se traduit en termes de pouvoir. Pouvoir se sauver, sauver les autres, utiliser le milieu pour ses loisirs, pratiquer la natation sportive, synchronisée et autres activités...
Il semble donc pertinent de s’interroger sur ce qui fonde le « savoir nager », ce qui caractérise l’aisance aquatique qui permettra de mieux maîtriser ses déplacements dans toutes les dimensions de l’espace aquatique, en prenant en compte l’urgence progressive des besoins rencontrés.
Nous vous proposons une démarche pour structurer les compétences indispensables à acquérir pour savoir nager autour de 3 contextes hiérarchisés :
- Je peux me sauver si je tombe à l’eau
- Je peux pratiquer des activités nautiques avec un gilet de sauvetage
- Je peux apprendre des nages ou d’autres activités aquatiques